Épisode 0 - Prologue
Bienvenue à tous.
Je me présente : A., 26 ans, célibataire (on sait jamais, si des demoiselles passent par là…), chômeur. Surtout chômeur.
Je travaillais dans le webmarketing et le référencement avant de me faire lourder, because « la crise ».
Ce blog aura pour objet de vous faire partager certaines anecdotes qui me sont arrivées, liées à la recherche d’emploi.
Oui, « vous ». J’ose espérer que vous serez au moins deux à me lire.
Je garantis pas que ça soit systématiquement passionnant mais j’essaierai au moins de rendre cela drôle. Puis quand on est au chômage, croyez-moi, on apprécie le moindre pet de mouche susceptible de rompre la routine.
Pourquoi un blog ? Pourquoi sur le chômage ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi se retrouve-t-on toujours dans la file d’attente qui avance le moins vite ?
Petit pavé d’explication… Accrochez-vous.
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Malgré mon âge et mon profil professionnel, j’ai souvent raté le virage des réseaux sociaux. Par exemple, j’ai longtemps résisté à Facebook. Je n’en voyais pas bien l’intérêt et je prenais du plaisir dans ce comportement anti-conformiste.
« Être sur Facebook, pourquoi faire ? Pour faire comme tout le monde ? »
Bref, ç’a été sans moi. Assez longtemps.
Et puis un jour, j’ai demandé à visionner les photos prises lors d’une banale soirée. Ce à quoi je me suis vu répondre un « je les ai mises sur Facebook ». Cinglant, implacable.
« Pourquoi ne pas les publier via un site web de partage de photos ? », ai-je demandé, l’air de rien.
« Bah non, il y a trop de photos, ça prendrait trop de temps. »
Question idiote, réponse idiote.
Sauf que tu te rends compte que cette conversation revient souvent. Et au bout de 458 occurrences, tu cèdes.
Mais il était dit que cette reddition ne se ferait pas sans dommages collatéraux. Ayant accumulé tout un tas de photos compromettantes (le samedi soir est un terrible broyeur de réputation), j’ai décidé de toutes les publier en guise d’arrivée sur FB. Telle une vengeance amicale.
Et là, vous vous demandez pourquoi je vous gonfle avec cette anecdote.
Et bien figurez-vous que l’histoire de ce blog est similaire à ma défaite contre Facebook. Plusieurs professionnels m’ont ainsi fait remarquer qu’il était fortement étrange, pour un webmarketeur, de ne pas avoir de blog.
Perso, je vois pas le rapport. Un graphiste qui possède un book, c’est tout à fait logique. Il utilise ses compétences pour se présenter et montrer ses réalisations. Mais le blog n’étant pas forcément fait pour parler de soi, il est donc moins personnel. La comparaison avec le book me paraissait ainsi assez peu pertinente.
Je craignais surtout de le faire par contrainte, et donc que le résultat s’en ressente fortement. Allez justifier que vous tenez un blog pourri, sans autres commentaires que ceux postés par vos amis qui, par pitié, prennent 5 minutes par semaine pour lire votre prose… Remarquez, ce sera peut-être le cas de celui-là. Toujours est-il que d'après moi, mieux valait encore ne pas tenir de blog qu’en avoir un juste pour pouvoir dire qu’on en a un.
Il me fallait donc trouver un thème pouvant susciter chez moi intérêt et motivation. J’ai cherché, cherché…
Mon métier et ses évolutions ? Mouais… Parler de son métier en étant au chômage, c’est déjà moyen. Et surtout, il y a tout un tas d’experts mieux placés que moi pour cela.
« Tu te dévalorises », qu’on m’a dit. Ptet ben qu’oui, ptet ben que non. Je ne voulais pas faire un blog perdu au milieu de centaines d’autres, sans aucune valeur ajoutée.
Le sport ? Bah tiens oui, en v’la une bonne idée. J’avais commencé un brouillon de blog footballistique pendant la Coupe du Monde, assez vite abandonné pour cause de résultats défavorables et de manque de temps (si si).
Un peu tout et n’importe quoi ? Je confesse volontiers faire partie de cette catégorie de gens insupportables qui ont un avis arrêté sur absolument tout et n’importe quoi, justement. Cette option a donc été assez vite écartée; le blog aurait plutôt ressemblé à une poubelle, l’odeur en moins. Et encore, pas sûr.
J’ai donc laissé l’idée de côté. Pas de blog. Prout.
Et puis, on m’a renvoyé à nouveau cet argument en pleine poire.
« Ah bon, vous n’avez pas de blog ? »
Il paraît qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Alors j’ai re-re-re-(…)-re cherché ce qui pourrait bien m’inspirer. Le but étant de gonfler mon CV afin de me sortir du chômage.
…
Chômage…
TILT ! Le chômage ! En voila un sujet que je maîtrise – malheureusement.
Parfois, on a les choses sous le pif et on ne les voit pas.
Parce que mine de rien, il m’en est arrivé des vertes et des pas mûres depuis que j’ai rejoint la première entreprise de France (devant l’artisanat). Tout un tas d’anecdotes qui m’ont à tour de rôle faire rire, énervé, blasé, fait perdre patience, fait déprimer, rendu cynique.
Alors oui, les différentes personnes mentionnées seront probablement égratignées au fil de ces lignes, notamment les professionnels et les recruteurs. Qu’elles ne s’en offusquent pas trop, c’est à prendre au second degré. D’autant plus que je ne cite (quasiment…) aucun nom de personnes ni d’entreprises.
Après tout, je ne fais que suivre leur précieux conseil. Vous avez insisté pour que je tienne un blog, dont acte :)
Idem pour mon entourage. Tout ce que vous lirez m’est réellement arrivé et, si je le raconte de manière parfois un peu crue, c’est que je l’ai pensé ainsi sur le moment. Et aussi, soyons franc, pour donner une certaine ligne éditoriale à ce blog.
Là encore, ne pas se vexer. Des poupées vaudous à mon effigie sont disponibles sur simple demande, 5€ l’unité, frais de port offerts si on se connaît depuis plus de 3 ans.
Bonne lecture. Les commentaires sont plus que bienvenus.
Générique de fin* : Masamichi Amano – Prologue (Battle Royale OST) (pour un prologue, c’est normal)
* Chaque billet sera clôturé par un générique de fin, plus ou moins en rapport avec le contenu. J’ai piqué l’idée sur un autre blog, bouh c’est mal.